Plates-formes pétrolières : les causes des pires catastrophes
Écouter l’article
Le pétrole est l’une des matières premières les plus importantes pour l’énergie et d’autres industries. Les régions pétrolifères les plus connues comprennent la mer du Nord et le golfe du Mexique, qui sont également tristement célèbres pour les plus grandes catastrophes de l’histoire de l’industrie pétrolière. Il y a des leçons à tirer aujourd’hui de ces histoires tragiques. Les technologies de sécurité sont peut-être meilleures, mais leur utilisation inefficace et le non-respect des règles de sécurité strictes peuvent encore avoir des conséquences désastreuses.
Qu’est-ce qui peut causer un incident de production pétrolière à grande échelle ?
La forte demande exerce une pression sur l’extraction intensive, laquelle est elle-même dangereuse et se déroule souvent en mer, loin des infrastructures de sécurité. La sécurité est donc primordiale bien que souvent négligée. Cependant, les plateformes pétrolières sont confrontées à plusieurs risques différents, tels que :
- Les explosions. Les gisements de pétrole sont souvent soumis à une pression énorme. Aussi une défaillance de la technologie de contrôle de la pression peut-elle conduire à une explosion incontrôlée de pétrole ou de kérosène ou du gaz naturel habituellement présent. Une simple étincelle suffit pour provoquer une catastrophe à grande échelle.
- Des conditions météorologiques extrêmes. De nombreuses tragédies majeures ont été causées par des tempêtes, des vents violents ou des vagues de taille inattendue. Un exemple en est le naufrage du navire de forage Seacrest dans la mer de Chine méridionale en 1989, causé par le typhon Gay. Sur les 97 membres d’équipage, les sauveteurs n’ont pu en sauver que 6.
- Une défaillance technologique ou structurelle. Une défaillance technologique est toujours possible, et les matériaux s’usent, comme en mer du Nord, sur la plate-forme norvégienne Alexander L. Kielland, en 1980 : là, un contreventement fixé à l’un des pieds de la structure n’a pas résisté aux assauts de la météo, et la plate-forme a fini par chavirer ; 123 personnes sont mortes.
- Les collisions. Les collisions avec des navires (de soutien ou autres) peuvent provoquer des accidents considérables, par exemple en mer d’Arabie (plateforme Mumbai High, en 2002) et dans le golfe du Mexique (Usumacinta, en 2005), où 22 personnes ont trouvé la mort.
- Le facteur humain ou un manquement à la sécurité. Dans le système complexe du forage pétrolier, il suffit d’un seul malentendu ou d’une seule négligence en matière de sécurité pour provoquer une tragédie. L’un des accidents les plus tragiques de l’histoire de l’industrie pétrolière – Piper Alpha – en est un bon exemple.
Le naufrage de la plate-forme Piper Alpha en mer du Nord, le 6 juillet 1988
Le naufrage de la plate-forme Piper Alpha dans le secteur britannique de la mer du Nord représente un rappel crucial et absolu en matière de sécurité, non seulement en raison de son ampleur, mais aussi de la manière dont il s’est produit. Une simple erreur de communication a conduit à la catastrophe d’origine humaine la plus coûteuse de l’histoire. Des travailleurs de la plate-forme pétrolière ont fermé la vanne de pression de la pompe dans la conduite de condensat alors qu’ils effectuaient des travaux de maintenance. Ils ont fermé temporairement la conduite avec des couvercles métalliques, ce qui est une procédure de routine. Et, alors que cette équipe avait laissé un message pour que la nouvelle équipe ne mette pas la pompe en marche, malheureusement, la nouvelle équipe n’a pas reçu ce message et a mis en marche l’équipement pendant la nuit. Cela a entraîné une fuite de gaz condensé et un énorme incendie inextinguible. De plus, les systèmes automatiques de lutte contre l’incendie avaient également été désactivés pendant la maintenance. De multiples explosions ont suivi sur la plate-forme, endommageant la salle de contrôle et empêchant l’équipage de maîtriser l’incendie. L’événement a coûté la vie à 167 personnes (pour seulement 61 survivants). L’incendie s’est poursuivi pendant trois semaines et le total des dommages a été estimé à 1,7 milliard de livres sterling.
La catastrophe de Deepwater Horizon dans le Golfe du Mexique, le 20 avril 2010
La catastrophe Deepwater Horizon de 2010 est considérée comme la plus coûteuse de toute l’industrie pétrolière. Elle a été causée par une explosion de gaz naturel, combinée à plusieurs défaillances techniques. Si l’explosion n’a pas été l’une des plus tragiques (11 morts), la marée noire qui a suivi a duré 87 jours, coûtant à BP, l’exploitant, une somme astronomique estimée à 14 milliards de dollars en dommages directs en 2015. Si l’on additionne les amendes et les indemnités accordées à diverses entités, le montant obtenu dépasse les 65 milliards de dollars et continue de croître aujourd’hui.
Les histoires d’horreur de l’industrie pétrolière racontent les dégâts que peuvent causer une négligence en matière de sécurité, une erreur humaine ou des efforts de réduction des coûts. Des systèmes de sécurité et d’alerte sophistiqués sont aujourd’hui disponibles ; de nombreux risques sont ainsi automatiquement évités. Par exemple, un message de Piper Alpha ne se perdrait pas, ou l’alarme de Deepwater Horizon ne tomberait pas en panne aujourd’hui. Dans les moments où même les secondes comptent, c’est le système logiciel automatisé qui est la clé.
Cet article a été écrit par
Zuzana Janockova
Zuzana travaille chez Telegrafia au département marketing. Sa principale responsabilité est de garder un œil sur Google Ads et Facebook. Le marketing en ligne est en constante évolution, ce qui lui donne l’opportunité de développer constamment ses connaissances et de les mettre en pratique. Pour se détendre après le travail, elle opte pour la salle de sport ou regarder quelques bons films.
Ceci pourrait vous intéresser
Publication récente
- Adopter l’innovation : la supériorité de la synthèse vocale sur les messages préenregistrés dans les sirènes électroniques
- Histoire d’une Belle Réussite : Célébration des 8 Ans de la Mise en Œuvre Réussie d’un Système d’Alerte Publique au RÉSERVOIR ŚWINNA PORĘBA
- Telegrafia à l’EXPO DE SEGURIDAD MEXICO, battant tous les records
- Telegrafia participe à la Principale plateforme régionale traitant de l’eau et des eaux usées pour le développement de l’Asie
- Les sirènes BONO à usages multiples utilisées pour l’alerte précoce aux tsunamis par Tonga Meteorological & Coastal Radio Services