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Les centrales hydroélectriques sont construites dans le respect de normes et de réglementations de sécurité strictes. Cependant, le monde a encore été témoin d’accidents par le passé, qui ont causé des dommages importants à leurs alentours. L’article suivant présente une sélection de quelques accidents qui se sont produits au cours des 15 dernières années. Les grands pas plus que les petits pays n’ont pu éviter des défaillances catastrophiques de barrages ou d’ouvrages hydrauliques malgré les contrôles de sécurité mis en place.

En février 2017, au cours de la saison des pluies, soit pendant l’hiver le plus humide que la Californie ait connu au cours des cent années précédentes, le débit de déversoir a dû être augmenté au barrage d’Oroville, aux États-Unis, afin de soulager la charge du barrage; mais une grave érosion a été détectée dans le béton des fondations. Comme la réparation était impossible, il a fallu évacuer environ 180 000 personnes. Le problème de construction a entraîné l’arrêt de la production d’énergie pendant une courte période; celle-ci a repris peu après, mais avec seulement deux turbines sur six en service.

En 2005, un transformateur de la centrale électrique de Taum Sauk, dans le Missouri (États-Unis), a pris feu. Bien que la direction soit consciente que le système de mesure était défectueux, la centrale a continué à fonctionner, et le réservoir supérieur a été trop rempli et s’est rompu, vidant plus d’un milliard de gallons d’eau (4 millions de m³) en moins d’une demi-heure. Il n’y a pas eu de décès, mais cinq personnes ont été blessées.

En août 2009, une turbine de la plus grande centrale hydroélectrique de Russie a connu une défaillance catastrophique. La centrale hydroélectrique Sayano-Shushenskaya, située près de Sayanogorsk, en Russie, a été inondée, faisant 75 morts.

En 1998, le barrage de Srisailam, en Inde, a connu une défaillance importante. La mauvaise qualité de la construction a entraîné l’inondation de la centrale souterraine et la submersion de presque tout. La production d’électricité a dû être interrompue pendant un an jusqu’à ce que les réparations soient terminées. Le même barrage a connu de nouvelles complications en 2009. Les principales causes de cette deuxième défaillance ont été le mauvais fonctionnement du réservoir et un niveau de crue sans précédent, qui ont à nouveau provoqué des inondations et bloqué la production d’électricité pendant un an.

Au cours de la dernière décennie, plusieurs centrales électriques ont connu des problèmes en Inde. En 2013, les crues ont causé des problèmes à Vishnuprayag, de grandes quantités de boue et de déchets s’étant accumulées dans le réservoir. La panne de la centrale hydroélectrique de Dhauliganga a été causée de la même manière lors des crues de juin 2013, qui ont submergé la centrale. Contrairement aux inondations, c’est un incendie qui a causé des dommages considérables à l’un des transformateurs de la centrale d’Uri-II au Cachemire, en Inde.

La plus grande centrale hydroélectrique du Brésil et du Paraguay n’a pas non plus évité les défaillances. En 2009, la grande panne d’électricité, connue sous le nom de “black-out brésilien et paraguayen”, a duré dix jours et a touché, rien qu’au Brésil, une population estimée à 60 millions de personnes. De fortes pluies et des vents violents avaient provoqué le court-circuit de trois transformateurs sur la ligne de transmission à haute tension, interrompant la ligne et entraînant automatiquement une perte totale de 14 GW et la fermeture du barrage d’Itaipu pour la première fois en 25 ans. Selon les autorités brésiliennes, l’interruption de la production d’électricité a gravement touché 18 des 26 régions du pays.

Outre le barrage d’Itaipu, d’autres catastrophes majeures se sont produites au Brésil récemment. Les barrages de Brumadinho et de Marianna se sont percés respectivement en 2019 et 2015, laissant derrière eux d’énormes dommages à la vie et à la nature.

Le plus grand barrage hydroélectrique du pays, Hidroituango, a subi une brèche après les crues de l’année dernière, alors qu’il était encore en construction. Les torrents d’eau ont principalement touché les zones du bassin fluvial et la ville de Puerto Valdivia, en Colombie, et ont affecté 120 000 personnes.

Il y a environ deux ans, en 2018, le monde a été témoin d’une énorme tragédie au barrage hydroélectrique Saddle Dam D, au Laos. Le barrage s’est effondré sans prévenir, libérant environ 5 milliards de m³ d’eau, soit l’équivalent de 2 millions de piscines olympiques, pour se déverser dans la campagne environnante. Dix mille personnes ont été touchées par cet effondrement, 131 villages ont disparu, des dizaines de personnes sont mortes et des centaines d’autres ont été blessées.

Les défaillances des centrales hydroélectriques ne sont pas exceptionnelles dans le monde. “Au moins cinq des principales centrales hydroélectriques de Norvège ont eu des problèmes de turbine ces dernières années, dont celle de Svartisen“, explique le professeur Ole Gunnar Dahlhaug, de l’Institut pour la technologie l’énergie et des procédés de l’université norvégienne des sciences et technologies.

À l’adresse: https://norwegianscitechnews.com/2015/05/preventing-hydropower-turbine-failure/

Il est donc essentiel de garder à l’esprit que les accidents sont souvent inattendus et qu’il n’est pas possible de s’y préparer correctement ou complètement. Ce qui peut être fait, en revanche, c’est d’atténuer leurs conséquences sur les vies humaines grâce à un système d’alerte efficace et flexible.

Pour en savoir plus sur les systèmes d’alerte et de notification des barrages et des centrales hydroélectriques, cliquez ici.

Cet article a été écrit par

Petra Rychtarcikova

Petra est cadre commerciale à l’international, en charge des pays hispanophones, francophones et lusophones. Avec son bagage général ainsi qu’en économie et dans la logistique, plus ses connaissances en quatre langues, Petra fait un travail très conséquent pour Telegrafia. L’Amérique latine, les voyages, le tourisme et les sirènes électroniques sont ses hobbies ; et elle est heureuse de vous apporter des informations passionnantes sur le monde de Telegrafia.