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Lorsqu’on parle de sécurité, il y a quelques éléments que la société considère sans aucun doute comme particulièrement vulnérables. Le premier d’entre eux est la sécurité des enfants. Nous vivons à une époque où le taux de fécondité est en baisse, tout comme le taux de mortalité des nouveau-nés. Dans les pays développés en particulier, il y a moins d’enfants qui naissent chaque année, alors qu’ils ont une probabilité élevée d’atteindre l’espérance de vie moyenne. La valeur de la vie d’un enfant est plus élevée que jamais et est donc hautement protégée.

D’autre part, le nombre de fusillades dans les écoles augmente chaque année : l’endroit où les enfants passent plus de temps qu’à la maison et qui devrait être le plus protégé est de plus en plus menacé par les fusillades. Et ce qui pourrait sembler être un phénomène américain s’étend même à la “sûre et bien protégée” Europe.

Résumons les incidents survenus en 2023 sur le continent le plus développé de la planète :

• Le 21 décembre, quelques jours avant Noël, un étudiant de 24 ans a envahi l’université Charles de Prague en République tchèque et y a tué 15 autres étudiants. Ce massacre est considéré comme la pire fusillade de masse de l’histoire du pays.
• Il y a quelques mois, à Offenburg, en Allemagne, un élève de 15 ans a été abattu dans une école par son camarade de classe, un autre élève de 15 ans. En 2009, un tireur de 17 ans a tué neuf élèves et trois enseignants dans une école près de Stuttgart.
• En mai 2023, un garçon de 13 ans a abattu huit autres élèves et un agent de sécurité dans une école de Belgrade.

Même si le nombre d’incidents scolaires augmente en Europe, il reste sans commune mesure avec les statistiques américaines.

L’histoire des fusillades dans les écoles américaines commence en 1840, lorsqu’un étudiant a abattu son professeur, John Anthony Gardner Davis. La fusillade la plus ancienne et la plus célèbre du XXe siècle a eu lieu au lycée Columbine de Littleton, dans le Colorado : en 1999, deux élèves ont ouvert le feu dans l’établissement, tuant 13 personnes et en blessant plus de 20 autres avant de se suicider. À l’époque, la fusillade de Columbine était la plus meurtrière de l’histoire des États-Unis.

Dans l’histoire récente, soit depuis 1970, les États-Unis ont enregistré 2 331 fusillades dans les écoles. Près de 20 % des incidents se sont produits entre 2020 et 2022.

En 2023, 346 fusillades ont eu lieu dans les écoles du pays, faisant 57 morts et 191 blessés. Les données montrent que les États-Unis ont enregistré en moyenne près d’un incident par jour et ont atteint le total le plus élevé jamais enregistré depuis au moins 1966.

Au cours des huit premiers jours de l’année 2024, deux fusillades ont déjà été signalées dans des écoles, faisant des blessés ou des morts, selon une analyse d’Education Week. Le 4 janvier, un élève a été tué et sept autres ont été blessés lors d’une fusillade à la Perry High School de Perry, dans l’Iowa. Selon la police, l’élève suspect de 17 ans est mort d’une blessure par balle qu’il s’est apparemment infligée lui-même.

Il est essentiel de comprendre les facteurs complexes qui contribuent aux fusillades dans les écoles pour élaborer des stratégies de prévention efficaces. Parmi les éléments communs, citons les suivants.

La grande disponibilité des armes à feu est un facteur important dans de nombreuses fusillades dans les écoles. Les pays où les mesures de contrôle des armes à feu sont plus strictes ont tendance à connaître moins d’incidents. Les États-Unis ont le taux de possession d’armes à feu le plus élevé au monde, avec 390 millions d’armes détenues par leurs 334 millions d’habitants. Les obstacles à la détention d’armes à feu sont également parmi les plus faibles au monde, la plupart des États autorisant les particuliers à acheter une arme à feu pour n’importe quel usage et sans poser de questions. À l’inverse, les pays d’Europe exigent généralement des licences détaillées, des preuves de nécessité, des contrôles de santé mentale, des vérifications des antécédents et d’autres mesures avant d’autoriser un citoyen à posséder une arme à feu. La question de l’accès aux armes à feu est un élément essentiel de toute stratégie globale, mais ce n’est apparemment pas le seul.

La santé mentale joue un rôle crucial dans les fusillades en milieu scolaire. L’identification et la prise en charge précoce des problèmes de santé mentale peuvent contribuer à prévenir les explosions de violence. Il est essentiel d’améliorer le soutien à la santé mentale au sein des établissements d’enseignement.

De nombreux auteurs de fusillades en milieu scolaire ont fait état d’expériences de brimades et d’isolement social. Pour atténuer ces facteurs de risque, il est essentiel de créer un environnement favorisant l’intégration et le soutien au sein des écoles.

Les médias, par le traitement sensationnaliste de ces incidents, peuvent involontairement contribuer à un effet de contagion, incitant à imiter ces actes. Des reportages responsables et des initiatives d’éducation aux médias peuvent contribuer à atténuer ce risque.

Des mesures de sécurité inadéquates dans les écoles peuvent les rendre vulnérables aux attaques violentes. Le renforcement des protocoles de sécurité, tels que les points d’accès contrôlés et la surveillance, peut faire partie d’une stratégie de prévention globale. Aux États-Unis, il est fondamental d’équiper les écoles et les campus de dispositifs d’alerte de masse pour avertir les élèves en cas de fusillade ou de tout autre type de catastrophe, comme une tornade, un ouragan, une inondation, un incendie, etc. Même dans les pays européens, comme la République tchèque ou l’Allemagne, les législateurs et les directeurs d’école commencent à ouvrir un débat sur la manière de renforcer la sécurité dans les écoles. Les dispositifs sonores d’alerte extérieure, tels que les sirènes, sont considérés comme l’un des meilleurs moyens d’informer le public des menaces immédiates pour la vie. En outre, les dispositifs tels que les sirènes électroniques complètent utilement d’autres structures de sécurité et outils d’alerte tels que les systèmes de sonorisation, de surveillance ou les scanners d’armes à feu, et ils peuvent être facilement interconnectés par le biais du système SCADA. D’autres dispositifs de sécurité peuvent inclure la notification par SMS des premiers intervenants (unités d’urgence et équipes de secours), des boutons-poussoirs /  « de panique » répartis sur l’ensemble du campus, proposant une activation immédiate de l’alarme, une fonction de synthèse vocale accompagnant l’alarme avec des instructions ou l’ajout d’éléments visuels tels que des balises ou des marques LED. Toutes les structures de sécurité doivent être interconnectées et activées par un point unique.

Comme l’a dit Benjamin Franklin, père fondateur des États-Unis : “Ne pas se préparer, c’est se préparer à échouer”. N’attendez pas que la tragédie se produise. Observez les tendances et agissez dès aujourd’hui pour réduire les conséquences d’une éventuelle catastrophe sur nos enfants.

L’article a été écrit

Dominika Pavlíková

Dominika est une directrice commerciale internationale chargée des marchés américain et canadien. C’est une femme pleine d’énergie qu’elle investit dans des choses significatives. C’est ainsi qu’elle est tombée amoureuse de l’industrie de la notification de masse. Dominika est également passionnée par l’apprentissage et le développement continu. Elle aime les gens, les livres, l’art, l’histoire et les nouveaux défis, ce qui la rend plus vivante.